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Le Tour des plateaux de Vaucluse et d'Albion en 7 jours 

(origine : http://rando84.free.fr/IdeesRando2jours.html)

 

  

 

 Méthamis à Fontaine-de-Vaucluse :  6h30       GR 91  
Fontaine-de-Vaucluse à Roussillon : 7h30     GR6/97
Roussillon à Rustrel5h30     GR6/97           
Rustrel à Oppedette (Chaloux)5h30     GR6/4 
Oppedette à Lagarde d'Apt5h15     GR 4    
Lagarde d'Apt à Monieux : 5h15     GR4/9 
Monieux à Méthamis : 6h30     GR 91              

 

 

 

 



La Région traversée
Agriculture
La Vaucluse est réputé pour sa production légumière et fruitière. Mais, dans la région traversée, la polyculture (céréales, fourrage, …) tient la place principale avec l’élevage des moutons (race des Préalpes du Sud). Il s’y ajoute la culture de la lavande, la production du miel et la récolte des truffes.

La lavande
Deux espèces de lavande existent à l’état sauvage dans cette région : la lavande vraie ou lavande officinale (surtout dans l’étage montagnard et sur des terrains rocailleux) qui se distingue de la lavande Aspic par ses feuilles légèrement enroulées sur les bord.
La première est depuis fort longtemps cultivé pour en extraire l’essence de Lavande fine utilisée en parfumerie de luxe et en pharmacie.
L’hybridation des ce deux espèces a donné le Lavandin, plus productif que la lavande varie mais donnant une essence de qualité moindre.
Lavande et lavandin constituent avec l’élevage ovin les supports économiques des exploitations agricoles de montagne de cette région.
Actuellement une aire d’appellation d’origine est à l’étude pour réglementer et normaliser l’étiquetage et ainsi lutter contre la menace des produits de synthèse dérivés du pétrole.
 
La truffe
La truffe est la fructification d’un champignon souterrain au contact des racines d’arbres (chênes, noisetiers, pins). Ses dimensions dépassent souvent la taille d’une noix. Le Sud du Ventoux (Bédoin) en avait une production importante mais qui a baissé.
La truffe, en provençal « rabassa », est le produit du mycélium, tissu parasitaire de certains arbres tels que : le chêne pubescent, le chêne vert, le noisetier, le tilleul, le charme, le peuplier, la châtaignier, le pin d’Alep et divers pins.
On la trouve dans tout le massif du Lubéron, sur les deux versants. Les plus appréciées sont : la truffe noire : rabassa negre (hiber melanosporum), la truffe de Bourgogne : la brumale.
Son apparition en Provence date du XIXe siècle.
La palme du plus important producteur de truffes ne revient aps au Périgord mais à la Provence avec 80% de la production nationale.
La Vaucluse, pour sa part,  est le premier département producteur de France.
Cette vocation du Vaucluse et du Lubéron en particulier, est en train de s’affirmer grâce à des efforts importants réalisés pour augmenter la production, encore insatisfaite au plan national.
 
Les fruits confits
Confire le fruits, c’est remplacer l’eau qu’il contient par du sucre. Dès l’époque gallo-romaine, on aurait su le faire à Apt. Mais la renommée arrive avec les papes à Avignon. Dans une lettre à Madame de Grignan, Madame de Sévigné décrivait Apt comme « un vari chaudron à confitures ». En 1862, J-B Gaut donnait à Apt un vrai nom : confituropolis, numéro un mondial de la confiture. L’expansion de l’industrie des fruits confits à Apt se fait durant la révolution industrielle. Elle se nourrit du déclin de l’industrie des ocres qui, après 1929 libère des chapiteaux, des gens industrieux et une main d’œuvre. C’est le grand essor, on se bat pour une législation sur les sucres afin de lutter à armes égales avec les Italiens, et on commande des machines-outils.
En attendant, on apporte le travail chez l’habitant : dans toutes les rues d’Apt on sort les chaises devant les maisons et on équeute et on dénoyaute. Après la guerre, c’est l’âge d’or, l’industrie aptésienne est la plus forte mais s’endort sur ses lauriers. L’appareil de production vieillit, les structures familiales complexes freinent l’évolution, et le marché américain est perdu.
Aujourd’hui, une restructuration a eu lieu, et l’industrie confiturière reste le premier employeur du pays d’Apt. Elle valorise cette agriculture de piémont qui, aujourd’hui, attend l’irrigation pour continuer son effort de modernisation. Une tradition, un label, un savoir-faire, la souplesse des petits, les moyens de la grande entreprise : l’industrie confiturière aptésienne a des atouts pour se défendre.
 
Le mouton
L’élevage ovin est une activité très importante dans le Lubéron et se situe sur les communes de moyenne montagne. Pour le Vaucluse, 34 brebis sur 10 sont actuellement élevées en Lubéron avec une très foret concentration dans le pays d’Apt. L’ensemble des élevages reste basé sur l’exploitations familiale et un troupeau de 150 têtes en moyenne.
Cet élevage constitue aujourd’hui l’un des derniers remparts conter l’exode rural dans un grand nombre de communes à faible densité de population. Par ailleurs, la technique traditionnelle dans les collines, permet de prévenir efficacement les incendies par le débroussaillage et l’entretien des sous-bois réalisés par les moutons. Les coupures naturelles que constituent dans le Lubéron les exploitations et les pâturages, constituent des pare-feux très efficaces. Dans cette optique, le Parc naturel régional est à l’initiative d’un aménagement pastoral des crêtes du Lubéron.
 
Le miel
La flore naturelle du Massif du Lubéron et les productions végétales traditionnellement cultivée constituent un milieu particulièrement favorable à la vie et au développement des abeilles.
L’apiculteur du Lubéron est un homme averti et le temps qu’il consacre à ses ruches est très important, notamment pour celui qui pratique la transhumance. En effet, le nectar étant la substance mellifère la plus importante, certains agriculteurs déplacent leurs ruches de plusieurs kilomètres pour suivre l’étalement des floraisons dans le temps et des lieux différents.
Dans le Lubéron, la première fleur intéressante pour l’apiculteur est celle du romarin (février, mars, avril) qui pousse sur le versant Sud. Au début de mai, fleurit le thym, puis vient la floraison du lavandin et de la lavande, qui sont les principales plantes mellifères de la région. Vient pour finir la sarriette.
Autrefois le sainfoin cultivé comme fourrage pour les chevaux, prenait une part importante dans le constitution et la production de miel. Aujourd’hui le miel caractéristique du Lubéron est celui de la Lavande, de couleur jaune clair, avec une granulation très fine, un parfum incomparable et un goût exquis. Le miel de lavandin possède les mêmes qualités, se présentant sous une couleur blanche. Tous deux sont appréciés et fortement recherchés.
Un aspect souvent oublié du travail de l’abeille : son action comme agent pollinisateur. Poires, prunes, cerises, pommes et melons que nous mangeons doivent leur existence à la pollinisation croisée réalisée par l’abeille qui butine dans les vergers et les champs. Cette action de l’abeille sur la fécondation est de plus en plus recherchée par les agriculteurs qui, dans ce but, louent des ruches pour les placer dans leurs vergers ou leurs champs en période de floraison.
 
Le droit de pigeonnier en Provence
En Provence, comme dans tous les pays de Droit Ecrit, chacun se considérait libre de faire ce qui lui convenait sur ses propres fonds . En conséquence, les habitants avaient construit de nombreux pigeonnier sans le permission des seigneurs-justiciers et sans acquitter aucune redevance. De leur côté, les seigneurs ne pouvaient, sans titre prohibitif, s’opposer à cet usage. En général, on s’inquiétait peu des dégradations que les pigeons occasionnaient aux récoltes. Ne grattant pas la terre (disait-on), ils ne mangeaient que des grains perdus en surfaces et les dégâts minimes de ces oiseaux étaient complétés par le fumier qu’ils procuraient. Les pigeons dits « pattus » étaient exclus des autres et classés parmi les volailles de basse-cour. La principale difficulté, pour l’exercice de l’usage ci-dessus, survint lors de l’édit de mars 1672, qui établit une taxe générale sur les pigeonniers, les colombiers et les volières. On estima que cette faculté dérivait du droit féodal. On prétendit en faire une branche du franc-fief auquel étaient soumis les roturiers qui avaient acquis des terres de la noblesse. Ceux-ci répliquèrent qu’ils s’étaient libérés de ce droit en acquittant les charges générales qui pesaient sur leurs biens qui se trouvaient dans ce cas. Le pigeonnier sis sur terres nobles demeuraient hors de cause.
Sur les injonctions faites à la Provence de payer les sommes dues depuis l’édit de 1672, les procureurs du pays se déclarèrent en état d’opposition. La décision fut renvoyée au roi. Il fallait en outre donner un motif à cette innovation, afin d’attendre le but que les finances royales se proposaient : on regarda les pigeonniers, qui s’étaient multiplies depuis le XVIIe siècle, comme un servitude qui incommodait le public et qui ne pouvait être tolérée qu’après sa ratification par le souverain. De son côté, l’intendant de Provence précisa, à l’assemblée générale des Communautés de 1682, que sa majesté consentirait à révoquer l’imposition nouvellement établie, moyennant une somme globale et une redevance annuelle sur chacun des particuliers qui voudrait conserver le droit d’avoir des pigeonniers et des volières. Ensuite, les communautés firent des remontrances au roi pour obtenir la décharge entière de la somme et pour faire exempter tous les possesseurs, de la taxe ou, au moins, d’en diminuer la quotité. L’assemblée visait aussi à garantir, non seulement les nobles, mais tous ceux qui se borneraient à conserver des volières de pigeons « pattus » ou qui déclareraient, en cours d’année, vouloir démolir leurs pigeonniers ou les consacrer à d’autres destinations. Enfin, les Provençaux furent entendus définitivement. Le procès verbal de l’assemblée de 1684 nous dit que les taxes contestées furent abolies par le roi. Le 30 août de l’année suivante, un arrêt du Conseil maintenait les habitants dans la libre possession des pigeonniers et des colombiers.
 
Architecture
Les bories sont des constructions dont les murs et le toit sont entièrement en pierres sèches et abritent en général une seul pièces. Le plus souvent elles sont isolées sur un plateau rocailleux, mais parfois elles sont groupées en une sorte de village (cabanons pointus des environs de Forcalquier) et même avec un mur d’enceintes (Gordes, sur le versant dominant l’abbaye de Senanque). Leur forme est généralement ronde avec un toit conique, mais certaines sont carrées ou oblongues. Toutes comportent cette particularité que le toit est obtenu en disposant les pierres sèches (dites lauzes ou claps) en assises formant à partir du haut du mur des saillies successives vers l’intérieur, jusqu'à ce qu’elles se rencontrent et forment une fausse voûte. Parfois les bories recouvrent une citerne taillée dans le rocher, recueillent les eaux de ruissellement, elles prennent alors le nom « d’aiguier ». Ce genre de construction se retrouve dans tous les pays méditerranéens là où le sol est jonché de pierres plates : ce sont les capitelles de Nîmes, les trulli des Pouilles, les Castellieri de l’Istrie, les cabanons de bergers de Crête, de Sardaigne et d’Espagne. Dans le Lubéron elles sont utilisées comme abri provisoire de récoltes, comme réserve d’outils, pour la provison de bois, la sieste les jours de canicule, d’écurie pour un âne, un mulet ou un petit troupeau mais personne ne peut dire avec précision la raison de leur construction. Sont-elles anciennes ? sans doute plus ou moins, mais en tout cas elles résultent de traditions très anciennes et le procédé de la fausse voûte était déjà employé par les anciens grecs (tombes de Mycènes).
Le plus petit a environ un mètre de circonférence extérieure, le plus grand 45 ; leur hauteur varie entre 2 et 7 mètres ; presque tous ont une seule porte, des placards, des fenêtres étroites, parfois une cheminée ou des étagères ; tout cela en pierre sèche. A l’extérieur, une corniche abrite souvent l’entrée ; plus souvent elle court autour du monument, à la naissance du toit. Le plan est presque toujours circulaire, parfois carré à la base mais la couverture affecte toujours la forme d’une couronne hémisphérique.
Bine que la technique était déjà connue au moyen –age, les cabanons pointus de la région remontent rarement au-delà du XVIIe siècle. Ceux qui sont datés ou datables sont tous du XVIIIe et du XIX e siècle.
 
Les villages
Ce sont des villages de lumière, faits de maisons claires, aux lignes réduites à l’essentiel, au mortier couleur de pierre, sans tons criards, sans fausse note. Ils seraient tous à protéger des initiatives intempestives qui tendent à les embellir, et qui les défigurent.
Ils sont parfois tous rassemblés sur une falaise, comme le Vieux-Montsalier ou comme Sault, ou sur un piton rocheux comme Aurel, Banon, Simiane : ceux là étaient fortifiés au Moyen-Age et ont gardé une partie de leurs châteaux, de leurs tours, de leurs remparts. A l’intérieur, surtout à Simiane, on retrouve les hôtels du XVIe , du XVIIe ou du XVIIIe siècle avec leurs portes admirables, leur escalier en taille, leurs pièces vastes et sobres….
Les autres villages sont étalés au soleil, pacifiquement dispersés au milieu des terres et des collines : le Revest, le Contadour, les Hautes-Ferrassières, le Plan de Montsalier …. Ou comme les admirables hameaux de Dauban et de Chavon, dont l’enchevêtrement fonctionnel est un e oeuvre d’art continue réalisé par le travail de plusieurs siècles.
 
Les fermes
On les appelle ici des campagnes : parfois les grandes sont aussi appelées Bastide, et les petites granges. Elles sont admirables, avec tous leurs volumes qui s’étagent, s’attachent et détachent, s’opposent et composent, pour donner un ensemble, un tout, aussi bien fait que ce qu’un artiste rêverait de faire. Il y a la maison, la grange, l’écurie, les étables (avec au-dessus, la fenière), les remises, le pigeonnier (souvent confondus avec le reste du bâtiment, au lieu de s’en distinguer comme dans le pays de Forcalquier), la resserre à outils (devenue depuis peu l’atelier mécanique), la forge, et même parfois le moulin à huile.
Les matériaux sont la belle pierre du pays, liée par un mortier à silex, prélevé simplement dans le sablières des châtaigneraies voisines. Les murs sont souvent sans crépi, et le sangles fréquemment arrondis en arc de tour.
Autour de la ferme, il y a les aires (avec les rouleaux en pierre encore sagement rangés contre les murs ou sous un cerisier), les paillers ou feniers, meules de foin coniques dressées contre un mât. Un peu plus loin, à l’abri d’un mur en pierres sèches à alvéoles, le rucher, où les ruches à hausses ont remplacé partout les souches creuses (brus ou bruse) d’autrefois, qu’on recouvrait d’une lauze calcaire ou de quelques tuiles.
 
Jas et assaliaires
Quand elles sont séparées de la ferme, dans les landes (campas) ou les alpages (fraches), les bergeries s’appellent des jas, l’endroit ou le troupeau se jasse (du latin jacere, dormir, se coucher). Les jas sont toujours des constructions longues et basses, le plus souvent en pierre sèches, et couvertes de dalles calcaires, sur coupoles, sur voûtes, parfois en coupoles multiples juxtaposées. D’autres fois, les dalles reposent sur une charpen,te et celle-ci sur des piliers, ou sur des arcs en plein cintre, en ogive, en anse de panier.
A côté de la bergerie est la cabane du berger, et parfois une écurie pour les ânes et les mulets.
Sur la bergerie, il reste parfois la faux-du-tonnerre, vieille faux rouillée, dressée vers le ciel en protection conter la foudre (fermes des Roustourons). A Simiane et Monsalier, on plaçait au-dessus de la porte une pierre-du-tonnerre, hache en pierre polie que l’on disait créée par la foudre et à laquelle on attribuait un pouvoir protecteur.
Sur l’aire, il y avait et il y a encore des dalles salières, ou des gorges salières en bois (assaliàire), dans lesquelles le berger disposait le sel destiné aux troupeaux.
  
Puits et citerne
Sauf dans la vallée de Sault, qui a les sources de la Nesque et un peu de fraîcheur, le pays Blanc est un pays sec. Les rivières sont à 500 m de profondeur. Sources et puits sont des richesses dont on prend grand soin. Quant à l’eau de pluie, elle est retenue dans des gouttières et amassée dans de citernes. Certaines de ces gouttières sont des gorges en pierre de taille, comme à l’église et au château de Siamiane ; d’autres sont en bois, comme dans les bergeries de la montagne.
Puits et citernes sont construits avec soin et avec art. La margelle est constituée d’un cylindre de pierre ou de plusieurs larges dalles bien assemblées. L’usure de la corde ou de la chaîne y a creusé des rainures qui ont jusqu’à 15 cm de profondeur, ou qui même ont parfois coupé la pierre.
Le plus souvent on facilitai la montée du seau (lou pouàire) par un élévateur à balancier (la grùo). Il en reste quelques beaux spécimens au Revest, à Lagarde et surtout St-Christol. Le célèbre puits du Coulomb, avec celui de la Loge servait d’étape aux muletiers se rendant des Alpes en Provence par le chemin dit du Dauphiné : Laragne, Séderon, la source du Négron, le Revest, St-Christol, les Agneaux, St-Saturnin, ….. Les margelles (peirau) et les auges (gamàtta) étaient en pierre du Châssis d’Aurel ou en pierre de Mane. Dans certains hameaux ou grosse fermes, la grùo était remplacée par une poulie en fer (Carella) suspendue à une chèvre en fer forgé, plus ou moins ornée. Actuellement, tirer de l’eau avec une grue ou une carelle est devenu un luxe.
 
Le Magnan
Quand on pense qu’il y avait 530 000 mûriers blancs, sur l’arrondissement d’Apt, 14 000 sur la commune de Cadenet, 2 400 sur celle de Bonnieux en 1828, on a un haut le cœur ! Mais les « magnanarelles » ne chantent plus dans le Luberon en 1980. L’élevage du magnan (ou bombyx mori) n’est plus qu’un chapitre du folklore.
Pourtant, son déclin est significatif de cette transformation de la ruralité évoquée plus haut.
Ce type d’élevage permettait, sur une courte durée de travail (en gros deux mois, mai-juin), en utilisant une main-d’œuvre féminine et infantile- qui se trouvait d’ailleurs libérée pour la moisson – d’obtenir ainsi une ressource complémentaire certes, mais non négligeable !
Et puis, à partir de 1860 environ, c’est le déclin, qui a plusieurs causes : la maladie du magnan, la régression du nombre des enfants, la concurrence de la récolte du fourrage et du sulfatage de la vigne (après le phylloxera, elle a besoin de soins nouveaux) et la concurrence des marchés et des prix étrangers.
Au début du XXe siècle, la sériciculture en Luberon fait déjà partie du passé.
 
Géologie
Les terrains traversés ont une origine sédimentaire. Ils appartiennent à l’ère secondaire dans la partie montagneuse y compris le petit anticlinal Grambois-Beaumont, au tertiaire dans les parties basses, au quaternaire dans les fonds de vallée ou sous forme d’éboulis.
Les terrains secondaires sont des marnes et des calcaires qui se sont déposées durant tout le crétacé inférieur dans une mer assez profonde, dite « urgoniens » édifiés sur des organismes marins (les calcaires urgoniens apparaissent souvent sous forme de falaises où l’on ne distingue guère de stratification).
Une auréole de sables marins et de grès glauconieux qui a marqué durant le crétacé moyen le soulèvement des parties Nord (Ventoux) et Sud (Isthme durancien, au sud d’Apt), est à l’origine des sables bigarrés et des ocres de la région d’Apt.
Les terrains tertiaires sont variables parce qu’après un exhaussement général du sol avec lagunes et lacs (gypse, calcaire d’eau douce), un retour à lamer a entraîné le dépôt de matériaux très divers provenant de l’érosion des Alpes déjà constituées.
Le relief actuel a acquis sa configuration générale vers la fin du Miocène, après une longue période de soulèvement, de plissement et de dislocations : le Ventoux, par exemple, ne représente plus que le versant sud d’un anticlinal dont le surplus s’est faillé et effondré.
 
Hydrographie
Toute la région est pauvre en cours d’eau malgré une pluviosité assez abondante.
Cela tient à l’étendue des terrains calcaires où de nombreux gouffres absorbent les eaux de pluie : les monts de Vaucluse (en comparaison leur extension dans le département voisin) sont percés de quelques avens, tel l’aven Jean Nouveau proche du GR, qui sont les têtes d’un réseau souterrain dont la résurgence la plus connue est la fontaine de Vaucluse.
Ainsi les cours d’eau appréciables, qui rassemblent les ravins secondaires sont peu nombreux sur le parcours du GR :
- le Toulourène à Brantes), la Nesque près de Monieux, la Cavalon à Apt, l’aigue-brun à Lourmarin et la Lèze à Grambois.
- quand à la Durance qui est alimentée en partie par les neiges et glaciers des Alpes, elle a, en aval du défilé de Mirabeau, un lit très large (plusieurs centaines de mètres) où elle serpent le plus souvent.
Végétation
La végétation change avec les conditions du milieu (climat et sol, êtres vivants). On peut, très sommairement, distinguer ici :
1. -un étage méditerranéen jusqu’à  500m d’altitude (800 m sur le flanc Sud du Ventoux
C’est le domaine du chêne vert (ou chêne yeuse) et du pin d’Alep, avec un cortège de plantes à feuilles persistant tout l’hiver et de plantes aromatiques (thym, romarin,….)
2. - l’étage du chêne pubescent qui atteint 1000 à 1200 m
3. - l’étage montagnard jusqu’à 1600 ou 1700 m avec hêtres, pins sylvestres et, dans la parie haute, pins à crochets ; quelques taches de sapins, témoins du passé, subsistent sur le flanc nord du Ventoux. Sur le versant Sud du Grand Lubéron, le hêtre existe, par place dès 900 m.
4. - l’étage subalpin, représenté seulement au Ventoux ; pins à crochets disséminés et landes de genévriers rampants. La crête du Ventoux est dénudée avec quelques plantes à caractère alpins (étage pseudo-alpin
 
Les reboisements, très importants depuis environ 100 ans, ont porté surtout sur les étages 2 et 3, y introduisant largement le pin Laricio d’Autriche (ou pin noir), mais aussi le sylvestre, le cèdre (disséminé dans la région de Sault, mais formant de sérieux massifs à Bedoin, Menerbes, …), le mélèze et le pin à crochets.
 
Relief
Cette région appartient à la zone des chaînes subalpines et comprend deux lignes de crêtes Est-Ouest :
- le Ventoux qui culmine à 1912 m avec un versant Sud en pente douce et un versant Nord assez abrupt
- le Grand Lubéron (1125 m ) et le Petit Lubéron (720 m)
 Entre des deux chaînes s’étendent les monts (ou plateaux) du Vaucluse qui forment un ensemble de plateaux (dont la ligne de faîte Nord-Est/Sud-Ouest atteint 1242 m au signal Saint-Pierre près de Lagarde) et de versant inclinés vers les plaines bordant le Rhône. Ils sont séparés du Lubéron par la vallée d’Apt.
Enfin un léger bombement ne dépassant guère 600 m d’altitude et 8 km de long couvre la point Sud-Est du département de Grambois à Beaumont.
 
Un dieu tutélaire : Le Ventoux
Le Ventoux est tout près, et l’on ne voit que lui. Sa majestueuse pyramide ferme l’horizon au Nord du plateau de Vaucluse, balise fouettée par tous les vents, située à l’Ouest des Alpes dont elle est le sommet (1909 m) le plus occidental. Dans la solitude blanche - de neige l’hiver et de caillasse l’été -, c’est le dieu tutélaire de la Provence, la montagne sacrée qui peut être grave ou souriante selon la saison, passant du rigide scintillement de la glace au moutonnement bleu tendre des champs de lavande.
Sur ses pentes où l’on aimerait pouvoir palper l’air, d’une pureté et d’une transparence sans égales, les forêts de hêtres succèdent aux oliviers et aux chênes verts pour faire ensuite la place aux pins sylvestres et aux cèdres.
L’été, les pâturages du sommet narguent ceux d’en bas, alors desséchés, et offrent aux troupeaux transhumants leur herbe tendre.
 
 
Hébergement : Gîte "Les 4 Vents"
Chemin du Pommier Rouge
Mme CHABAUD - Tél. 04.90.61.88.56 - Fax idem
Email : location@chabaud.org
Site Internet : www.chabaud.org/Les4Vents
10 à 15 places disponibles. Accueil Randonneurs.
Ouvert toute l'année
Repas + petit-déjeuner
Adhérent au CDRP84
Commentaires : les Chabauds font le choix d'accueillir les gens autour de leur table famaliale où ils servent les produits locaux (confiture maison, jus de raisin, vin de pays,sangler chassé par monsieur, .......). Rien à redire : un vrai bonheur.
 

Méthamis est un village typiquement provençal, construit à flanc de rocher. Il a malheureusement souffert de l'exode rural au cours du 19ème et 20ème siècle. Aujourd'hui, il reprend vie. Le village possède une église à la fois de style roman et gothique provençal. L'intérieur, bien que sobre, est très beau, avec ses belles pierres.
 
 
Jour 1 : de Méthamis à Fontaine de Vaucluse
 Ermitage de St Gens
Lieu de pèlerinage pour la pluie. Chapelle du XIIe siècle, source miraculeuse pour les fièvres.
 Fontaine de Vaucluse : le site exceptionnel de « Vallis clausa », la Vallée close, au fond de laquelle surgit mystérieusement la Sorgue, a donné son nom au village – attesté dès le Xe s. dans les textes officiels – puis, insigne privilège, au département lors de sa création en 1793.
 Un site enchanteur La Fontaine de Vaucluse ne cesse d’intriguer et d’attirer les visiteurs. Dès l’antiquité, la fréquentation du site a été très importante ; Les récentes découvertes archéologiques attestent un culte majeur des eaux. Au bout d’une profonde gorge verdoyante, au pied d’une formidable falaise sculptée par l’érosion, jaillit la plus belle rivière du département : la Sorgue de Vaucluse, à quelques centaines de mètres du pittoresque village auquel la vallée a donné son nom. Avec un écoulement total moyen de 630 millions de m3 par an, cette source est la première d’Europe, et une des plus importantes au niveau mondial, par son volume d’eau écoulé. Elle résulte de l’émergence d’un immense réseau souterrain. Source fraîche et paisible en hiver et en été, bouillonnante et impétueuse au printemps et en automne, la Fontaine, véritable caprice de la nature ne cesse  d’étonner. La fin du XIX° siècle voit se dérouler la première tentative de plongée dans le  conduit noyé de la Sorgue, (en forme d’entonnoir vertical de 308 mètres de profondeur) et plus d’un siècle d’audacieuses explorations permettent de mieux comprendre le mystère de son fonctionnement. En toutes saisons, les sources secondaires alimentent la Sorgue et forment un très beau plan d’eau ombragé de platanes séculaires. L’intense beauté de ce site naturel a su émouvoir le cœur de nombreux écrivains et poètes :
 Pétrarque, Boccace, Chateaubriand, Frédéric Mistral et René Char.
En promenant, vous découvrirez :
– Les vestiges du Château des Evêques de Cavaillon, XIV° siècle ;
– L’église Notre-Dame et Saint Véran de style roman provençal, XI° siècle, édifiée sur les ruines d’un temple païen et abritant dans sa crypte le tombeau de Saint Véran ;
– Une colonne érigée en 1804 pour célébrer le 500è anniversaire de la naissance de Pétrarque ;
– Les vestiges d’un canal romain construit le long de la rive gauche de la Sorgue;
– De nombreux autres artisans vous feront découvrir leur savoir-faire, dans de multiples domaines (confiserie, verre et cristal filés, art du bois, poterie, bijoux, coutellerie, cuir, art du vitrail, photos sur supports...) sans oublier les ateliers de peintres et sculpteurs et de nombreux commerçants.
 
Vous pourrez visiter :
– Le musée Bibliothèque Pétrarque ;
– Le musée « L’Appel de la Liberté », musée d’histoire 1939-1945 ;
– L’écomusée du Santon et Traditions de Provence;
– L’écomusée du gouffre, musée de spéologie et collection Norbert Casteret.
La fabrication du papier a été une activité majeure et prospère à Fontaine de Vaucluse, jusqu’au milieu du XX° siècle. Le Moulin à Papier, dans la Galerie Vallis Clausa, rend hommage à cet artisanat spécifique en fabriquant le papier à la main comme au XV° siècle. De nombreux autres artisans vous feront découvrir leur savoir-faire dans de multiples domaines (confiserie, verre et cristal filés, art du bois, poteries, bijoux…). Sans oublier les ateliers des
peintres et sculpteurs. On n’oubliera pas que Fontaine de Vaucluse a toujours été un haut lieu de la gastronomie régionale .Des restaurants, des hôtels de diverses catégories, une auberge de jeunesse, des campings au bord de la rivière, le canoë kayak, la pêche, les randonnées, vous permettent de séjourner agréablement dans ce site merveilleux
 
La Fontaine : Avec un écoulement total moyen de 630 millions de m3 par an, cette source est la première de France, et une des plus importantes au niveau mondial, par son volume d’eau écoulé. Elle résulte de l’émergence d’un immense réseau souterrain. Source fraîche et paisible en été, bouillonnante et impétueuse au printemps-automne, la Fontaine, véritable caprice de la nature ne cesse d’intriguer curieux et chercheurs depuis l’antiquité.

Les eaux qui bondissent à Fontaine de Vaucluse proviennent de l’infiltration des eaux de pluie et de la fonte des neiges du sud du Mont Ventoux, des Monts de Vaucluse et de la Montagne de Lure qui représentent un « impluvium » de 1240 km2 et dont l’unique issue demeure la Fontaine. Si les crues spectaculaires du printemps-automne suscitent l’étonnement et l’admiration des visiteurs (90m3 par seconde) par contre, l’écoulement régulier durant l’été et durant les saisons d’absence de pluie reste plus énigmatique pour les spécialistes. Réalisant des expériences de coloration dans les cours d’eau souterrains du massif calcaire, les spéléologues ont mis en évidence l’existence de collecteurs, véritables drains naturels alimentant la Fontaine de Vaucluse. La fin du XIX° siècle voit se dérouler la première tentative de plongée du conduit noyé de la Source, et plus d’un siècle d’audacieuses explorations permettent aujourd’hui de comprendre partiellement le mystère de son fonctionnement et l’origine des eaux.

L’exploration du Gouffre
1878 : OTONELLI, scaphandrier marseillais, atteint –23m en scaphandre lourd.
1938 : NEGRI pense trouver le fond à –30m.
1946 : COUSTEAU et son équipe atteignent –46m.
1954 : MAGRELLI atteint la côte –25m.
1955 : L’ OFRS (équipe COUSTEAU) effectue 80 plongées, atteint –74m et sonde jusqu’à –84m.
1967 : L’équipe COUSTEAU immerge le Télénaute, appareil qui parvient à –106m.
1974 : Le GRSA effectue un relevé du gouffre. Suite à cette plongée, un arrêté interdit les explorations.
1981 : La Société Spéléologique de Fontaine de Vaucluse (SSFV) reprend les recherches.
TOULOUMDJIAN aidé de la COMEX atteint –153m en scaphandre autonome.
1983 : HASENMAYER, plongeur allemand, atteint la profondeur exceptionnelle de –205m en scaphandre autonome.
La SSFV et l’ACRC immergent le Sorgonaute et atteignent –245m avec un engin filoguidé.
1984 : Descente et implosion du Sorgonaute II à –205m.
1985 : La SSFV et la Société MIC immergent le porte instruments MODEXA qui s’immobilisera à
–308m sur un fond sablonneux après avoir localisé deux galeries direction Sud Est.
1986 : L’ ACRC tente une nouvelle expérience et doit abandonner le Sorgonaute III vers –200m . L’appareil de mesure reste prisonnier du gouffre.
1989 : La SSFV munie du Spélénaute observe à nouveau le conduit, dresse une nouvelle coupe du gouffre jusqu’à –308m et tente de pénétrer dans les galeries repérées en 1985, mais celles-ci trop étroites ne permettent pas le passage du Spélénaute.
1993 : Nicolas HULOT, pour l’émission USHUAIA, plonge jusqu’à –40m
1996 : La SSFV munie du Spélénaute découvre une immense salle à –174m.
2004 : Exploration de la galerie du Prado (découverte par Cousteau en 1950). Le Spélénaute utilisé pour cette opération à –135m accompagné d’un plongeur réalisera la jonction par –120m. Les 2 conduits se rejoignent au sommet du grand puits. ( - - - )
 
Archéologie
1998 : Les plongeurs ont repéré de nombreuses pièces récentes. La SSFV monte un dossier de prospection archéologique, afin de savoir à quand remonte cette pratique.
2001 : La SSFV organise des plongées de prospection avec le Spélénaute de –40m à –80m, afin d’observer sans risque la cavité et d’éventuels dépôts mobiliers. Les découvertes très importantes nécessiteront des plongées complémentaires sous l’égide du Ministère de la Culture, et devant l’importance des découvertes, des mesures de protection du gouffre sont prises.
2002 : Le SRA et le SSFV récupèrent environ 400 pièces antiques, dont certaines d’une grande valeur historique.
2003 : Un second chantier archéologique permet de porter le nombre de pièces et d’objets à plus 1600 et sur échelle de –80 av. JC à 450 après JC.
 
La Sorgue
Cette rivière de plaine prend naissance à Fontaine de Vaucluse et se jette dans l’Ouvèze après avoir parcouru 32 Km. C’est la plus régulière des petites rivières du département. Avant L’Isle sur la Sorgue, au lieu-dit « Le partage des eaux », elle se divise en 2 bras. Ses eaux, longtemps utilisées pour faire tourner des moulins (à papier, à farine, à garance), des filatures, servent aujourd’hui pour l’agriculture et les activités de loisirs, telles que la pêche, le canoë kayak. La limpidité, la qualité des eaux et leur température constante 13°, font de la Sorgue, une rivière classée première catégorie, de Fontaine de Vaucluse jusqu'au Thor, en passant par l'Isle sur la Sorgue
  
Hébergement : FONTAINE DE VAUCLUSE (84800)
Auberge de Jeunesse, ch. de Vignasse
FUAJ - 04.90.20.31.65
Gîte d'étape, ouvert du 1/02 au 30/11
50 places en dortoir, petit-déjeuner, coin cuisine
Le repas du soir n’est pas prévu par l’auberge
  
Jour 2 :  de Fontaine de Vaucluse à Roussillon
Abbaye de Senanques
Enserrée dans le creux de son vallon, l'Abbaye de Sénanque demeure l'un des plus purs témoins de l'architecture cistercienne primitive. Elle est toujours habitée par une communauté de moines cisterciens.
Fondée en 1148, l'Abbaye de Sénanque est avec ses sœurs Silvacane et Le Thoronet, le pur témoin du rayonnement de l'ordre cistercien en Provence. L'Abbaye de Sénanque appartient à la Congrégation Cistercienne de l'Immaculée Conception. L'entretien et les travaux de restauration sont donc à la charge des moines. Ce sont les droits d'entrée et le produit du magasin et de la librairie qui permettent d'en assumer le financement. Le travail des moines, la culture de la lavande et production de miel contribue à la subsistance de la communauté.
 
 
Gordes
Ravitaillement :
- 2 boulangeries
- 1 alimentation générale
 Ce village peut s'enorgueillir d'être l'un des plus beaux villages de France, avec ses ruelles caladées qui s'insinuent entre les maisons hautes, bâties à même le roc, agrippées contre ses flancs qui respirent de mille histoires et légendes.
Gordes est fier également de son superbe château dressé en son cœur nous rappelant un passé riche aussi bien en conquêtes qu'en souffrances et qui abrite désormais le Musée Pol Mara et l'hôtel de Ville.
Gordes préserve aussi sur ses terres, le village des Bories, ces curieuses constructions arrondies en pierres sèches, l'abbaye de Sénanque confinée dans son vallon verdoyant, le moulin des Bouillons et les caves du Palais Saint Firmin.
Pour ce qui est de l'âme, Gordes a pu voir se développer en son sein, l'esprit artistique avec des peintres illustres tels qu'André Lhote, Marc Chagall, Jean Deyrolle, Victor Vasarely et Pol Mara, entre autres, qui ont trouvé ici l'inspiration.
 Histoire : Gordes était un oppidum de la tribu des Vulgientes ou Vordenses qui ont donné leur nom à la bourgade primitive, par la transformation coutumière du V initial en G (Vordenses - Gordenses) à l'époque Gallo-Romaine
L'histoire de Gordes remonte à une période bien antérieure et, déjà à l'époque gallo-romaine, il constituait le principal oppidum de la Cité de Cavaillon dont le diocèse était l'un des plus anciens de la Gaule. Car le hasard historique a fait de Gordes, et ceci jusqu'à la révolution, une place frontière relevant, d'une manière assez particulière, d'un diocèse situé en pays étranger. Cette frontière était d'ailleurs signalée sur toutes les cartes romaines.
La terrible insécurité, due aux multiples invasions, au cours des siècles contraignit les populations des campagnes à se réfugier sur les hauteurs. C'est l'origine de ces villages perchés. La valeur stratégique de ces agglomérations fortifiées perdurera pendant tout le Moyen Age et une partie de la Renaissance, notamment au cours des Guerres de Religion.
C'est la raison pour laquelle Gordes a vécu dans la défensive et a appris à se protéger, peut-être plus que d'autres. ce qui donne, sûrement, même de nos jours, un aspect rude et quelque peu austère à ce village, véritable labyrinthe de pierres sèches, dont les habitants, au fil des siècles, ont gardé les traces, dans leur mémoire ancestrale, des tourments du passé.
Entre les invasions multiples, les guerres de religion (y compris le massacre des vaudois), la peste, deux tremblements de terre (heureusement légers), un bombardement à la fin de la deuxième guerre mondiale, et la multitude de maux engendrés par ces événements, tel la famine et le dépeuplement, les Gordiens ont eu maintes occasions de montrer leur courage, leur force et de prouver leur attachement à ce village solidement accroché à son roc !
Classé un des Plus Beaux villages de France, Gordes a su se tailler une réputation mondiale dans le respect de son passé et de ses traditions, tout en étant un centre culturel très apprécié avec de nombreuses manifestations artistiques.

 Le Village des Bories
Le Village des Bories de Gordes avec ses bergeries, cuves à vin, aires à battre le blé, ruelles, enclos et murs d'enceinte, témoigne de l'activité laborieuse d'innombrables générations. Près de 3000 années de continuité, puisque l'origine des Bories remonte à l'âge de bronze et que les récentes ont été construites au XVIIIème siècle. Le village des Bories, classé "Monument Historique" en 1977, constitue le groupement le plus important de cet habitat de pierre sèche caractéristique du Pays d'Apt.
Le village des Bories, musée d'un habitat rural, se visite toute l'année, tous les jours de 9h au coucher du soleil
Visite payante :
Adultes : 5,50 €
Tarifs pour groupes et navette pour groupes du 3ème âge ou handicapés : se renseigner une semaine à l'avance par téléphone auprès de la mairie de Gordes au 04 90 72 02 08
 
Roussillon aux falaises de sang et d'or...
La légende rapportée par le fils de Nostradamus dans Vie des plus illustres poètes provençaux raconte que Sermonde, épouse du terrible Raimond, seigneur de Roussillon, aimait le jeune troubadour Guilhelm de Cabestang. Le châtelain jaloux tua l'amant d'un coup de dague et en fit déguster le cœur à son épouse sous la forme d'un mets bien préparé. Sermonde le trouva délicieux mais apprenant la vérité, se jeta dans le vide. La terre alors se teinta de son sang.
Perché au cœur des gisements maintenant en sommeil, Roussillon est avant tout une palette de peintre, un lieu magique, où les combinaisons d'oxydes confèrent à ses ocres une infinie variété de couleurs, que l'on retrouve dans le paysage, sur les façades de ses maisons ou en trompe l'oeil sur un portail. Avec une histoire qui plonge ses racines dans un passé millénaire, son charme est essentiellement dans le dédale de ses ruelles et dans ses couleurs. Grâce à sa chaude lumière, même hors saison, c'est un village de douceur de vivre et d'accueil (galeries et artisanat d'art) ;
Roussillon en Luberon et ses ocres uniques au monde
- Visite du village de Roussillon : la sinueuse rue centrale conduit au Castrum là où s'élevait autrefois le château médiéval.
Les portes et les façades de maisons des XVIIème et XVIIIème siècles agrémentent le parcours.
 
Hébergement Poterie de Pierroux (D 199) à Roussillon
Chambres d'hôtes
Email : poteriedepierroux@yahoo.fr
Mme CHEMERY-FRUCHART
Tél/Fax 04.90.05.68.81
Ouvert à l'année
12 places en chambres, petit-déjeuner, coin cuisine
Le repas du soir n’est pas prévu par l’auberge
 
Ravitaillement à Roussillon :
- 1 boulangerie
- 1 alimentation générale
- 2 épiceries fines
 
Jour 3 :  de Roussillon à Rustrel
Gargas
Ravitaillement
Boulangerie
Epicerie
 Le nom de ce Village vient de Gargan, voulant dire Mont. Cette commune du Parc Naturel Régional du Luberon, fait partie de la "Chaîne des Ocres ", et a su conserver la quiétude d'un village. Le GR6 parcourt le village et ses hameaux pour rejoindre Roussillon à travers un paysage ocrier des plus pittoresque.
Gargas possède aussi, des spécialités avec les fruits confits, les vins des Côtes du Ventoux A.O.C., des vestiges antérieurs à l'occupation romaine, et est dominé par l'omniprésence de l'ocre qui lui confère une identité et un caractère qui lui est propre, avec ses collines boisées, ses falaises, et ses entrées de mines en particulier. Le nom de Gargas est connu pour ses sites archéologiques et géologiques, et surtout par ses marnes grises fossilifères du Crétacé inférieur qui affleurent, définissant un stratotype, "le Gargassien ". Jouissant de nombreux sites exceptionnels, Gargas est classé en périmètre de protection géologique pour la préservation du stratotype patrimoine scientifique, et en réserve de biosphère par I'UNESCO. Gargas possède aussi une zone d'arrêté de biotope pour des plantes rares, et enfin ses massifs d'ocre sont classés zone protégée.
 
TOPOGRAPHIE ET DÉMOGRAPHIE. Le village de Gargas n’existe pas en tant qu’agglomération. C’est peut-être le seul exemple que nous rencontrerons dans la région aptésienne d’une commune composée exclusivement de campagnes isolées et de hameaux importants, tous éloignés des points d’attraction traditionnels : L’église et le château. L’explication de ce phénomène est aisée : c'est que le village primitif bâti autour d’une église et d’un donjon, au sommet d’un monticule qui domine la paroisse et l'habitation seigneuriale modernes, a été entièrement abandonné lorsqu’une sécurité relative a permis l’exploitation des plaines voisines. Les habitants, ne pouvant résider autour du berceau de leur commune, se disséminèrent dans le terroir au hasard des cultures et des concessions de longues durées; l’émigration était un fait acquis lorsque l’église et le château actuels vinrent remplacer au bas du mamelon les anciens noyaux de la bourgade féodale.
 
GARGAS, SITE PREHISTORIQUE. EPOQUE GALLO-ROMAINE. Le territoire de Gargas est l’un des plus connus de la Provence au titre de la préhistoire; il comprend des sites très abondants, et les spécimens qui en proviennent ont enrichi les collections. A côté des pointes de flèche à pédoncule et ailerons, il faut citer comme échantillons remarquables : des tranchets, des racloires arrondis, des lames en scie, des pointes en amande et en feuille de laurier, de la fin de la période néolithique jusqu’aux débuts du bronze. La région aptésienne a fourni un certain nombre d’inscriptions celto-grecques : c’est là une preuve de la persistance des caractères ethniques primitifs dans ces contrées un peu retirées, où l’élément romain n’absorba pas très rapidement les occupants autochtones. Il est jugé que ces inscriptions n’appartiennent pas à une époque antérieure à la conquête, mais bien à la période de colonisation. Les vestiges de l’époque gallo-romaine dans le terroir de Gargas ne sont pas nombreux: seules les poteries sont en quantité suffisante pour démontrer que les villas ont occupé certains quartiers. Dans le terroir de Gargas, la voie Aurélienne longeait la limite actuelle sud, passait au Logis-Neuf et au Chêne, avant d’atteindre le pont Julien.
 
LE VILLAGE PRIMITIF. LES EGLISES ET L’ANCIEN FORT. Ensuite, que s’est-il passé à la suite des invasions du 5eme siècle ?.Rien ne l’indique d’une façon certaine; mais par analogie avec ce que nous savons de l'histoire d’autres pays pendant la malheureuse période qui s’écoule du 5ème au 9eme siècle, et avec le secours de la topographie et de l’archéologie, nous devons penser que des églises primitives furent établies de très bonne heure auprès des villas Burgondes, n’en aurions nous pour preuve que les traces de sépultures rencontrées auprès de chapelles plus modernes, établies sur l’emplacement des anciennes, déjà ruinées au 12ème siècle. Plusieurs autres églises furent construites et ont disparues. L’église paroissiale actuelle, bâtie au pied de la colline de l’ancien village, fut commencée avant 1650, date à laquelle elle fut munie de cloches; la commune y ajouta pour le vicaire une maison au midi en 1675. Le village primitif de Gargas était entouré de remparts, ainsi qu’en témoignent nombre d’actes du 14eme siècle, et défendu par un fort, qui joua un rôle assez important au cours des guerres religieuses des 16eme et 17éme siècles. Son histoire constitue à peu de chose près toute l'histoire politique de la commune; Pendant le moyen âge il était le refuge naturel des populations voisines, mais il ne pouvait défendre le terroir lui-même lors des fréquents passages de bandes armées. Le fort de Gargas, repris par les réformés en 1574 fournit un point d’appui aux troupes du baron d’Allemagne et d’Estoublon qui venaient harceler les environs d’Apt en 1575. Enlevé par les catholiques à une date inconnue, il fut de nouveau saisi par les troupes des religionnaires commandées par Ramefort et Montbrun (27 février 1589), qui s’en emparèrent au moyen de pétards et s’y établirent solidement. Autric des Baumettes, gouverneur d’Apt, afin de tenir les protestants en haleine et d’empêcher leurs sorties, plaça une garnison aptésienne dans le château seigneurial situé sur la pente occidentale du mamelon (septembre 1589). La place dut subir d’autres vicissitudes au cours des guerres de la ligue. En 1596, une compagnie du baron d’Oise qui s’y était retranchée inquiétait la campagne voisine et résistait à toutes les tentatives de conciliation; cette résistance devait être le signal de la disparition du fort de Gargas et de l’exode des dernières familles attardées sur le plateau. Sur un ordre du duc de Guise et à la suite d’un arrêt de la cour de Provence, les capitaines Taxil, Bastian, lily et Cornillon qui tenaient la place furent sommés de l’évacuer (décembre 1595). Ils refusèrent d’obéir et firent la sourde oreille à toutes les démarches officielles, prétendant exiger de la ville d’Apt et des communes limitrophes des contributions de guerre assez considérables. Vainement, le premier consul d’Apt, Jacques Dubois de Saint-Vincent, à la tête d’une troupe de fortune et aidé des paysans voisins, organisa-t-il l’investissement du fort : Le siège s’éternisa jusqu’à ce que les officiers de la garnison eussent reçu une partie de la somme réclamée. Les assiégeants procédèrent alors à la destruction complète des ouvrages de défense (premiers mois de 1597). I'histoire féodale de Gargas est intimement liée à celle de la région d’Apt et de la famille d’Agoult-Simiane, possesseur dès le Xlème siècle, au moins, du plus grand nombre de fiefs formés aux dépens de l’ancien comté carolingien d’Apt. Du 12e au 18e siècle, la succession de décès et de mariage fit que le prince de Condé possédait la seigneurie de Gargas lorsque éclata la Révolution.
 
DE LA REVOLUTION A NOS JOURS. Si le rôle joué pendant l’époque révolutionnaire par le plus grand nombre de communes rurales fut des plus effacés, et si les événements qui s’y déroulèrent ne furent pas de ceux qui attirent spécialement l’attention, ce n’est point à dire qu’il faille négliger les manifestations de la vie publique de ces agglomérations. Le 25 mars 1789 se réunissait à la maison commune une assemblée générale, à laquelle assistaient 68 chefs de famille, tous travailleurs ou ménagers, majeurs de vingt-cinq ans et contribuant aux charges publiques, ainsi que l’exigeait l’ordonnance de convocation des États généraux; Joseph Tamisier et Modeste Anselme, l’un négociant, le deuxième bourgeois, furent chargés de porter à la sénéchaussée les cahiers des doléances des gens du Tiers-État de la commune, rédigés en commun. On racontait, à Gargas, qu’une troupe de bandits s’était répandue dans le royaume et notamment dans les provinces voisines, pour dévaster les récoltes, arrêter les habitants, surtout ceux des campagnes. Le conseil municipal, partageant les craintes générales, décidait aussitôt l’établissement d’une garde nationale, composée d'habitants propriétaires auxquels on ne donnerait pas de solde, mais seulement des munitions. Si les craintes étaient injustifiées, il n’en était pas de même des misères engendrées par la disette et la rareté des céréales. Un conseil général avait décidé (17 avril 1790) de se charger, dans l’intérêt des habitants, du stock de blé provenant de la tasque, et offert par M. Boullay, fermier général du prince de Condé. La municipalité procédait en même temps à des visites domiciliaires et faisait réquisitionner tout le blé que les particuliers détenaient pour la vente; un emprunt de 1200 livres, contracté à la même époque, devait permettre de livrer aux agriculteurs le blé au prix courant. Une année plus tard (7 février 1790), avait lieu l’élection de la première municipalité; le premier tour de scrutin n’ayant pas donné de résultat, tant étaient déjà actives les compétitions, une nouvelle assemblée (14 février) comprenant 45 citoyens, élut comme maire Joseph Tamisier, négociant, par 26 voix, Joseph Benoît, procureur, 6 officiers municipaux et les notables. Le premier soin de l’administration nouvelle fut de faire inscrire au cadastre les biens ecclésiastiques, évalués à 11000 livres et les possessions du prince de Condé, émigré dès le 14 juillet 1789, que les délibérations de l’an il ne désignent plus que par le nom de Louis Capet. Les biens seigneuriaux, évalués à 25256 livres, furent vendus en l’an il à divers particuliers en huit lots, a l’exception de quelques parcelles remises, conformément à la loi, «aux braves sans-culottes ». Sous le rapport du culte, la municipalité, après avoir demandé le maintien des deux prêtres affectés à la paroisse (1er décembre 1790) vit le prieur Vaison refuser la prestation du serment constitutionnel. L’assemblée primaire d’Apt nomma pour le remplacer M. Guirand, de Lauris (mai 1791) qui n’accepta pas. Successivement, le poste fut refusé par l’abbé Honorat, vicaire de Châteauneuf-lez-Martigues (septembre 1791) et par le vicaire constitutionnel de Saint-Martin-de-laBrasque (mars 1792). Enfin, le P. Bruny, Minime d’Avignon, ayant été élu (29 décembre 1792), prit possession de la cure constitutionnelle de Gargas, après avoir prêté serment et prononcé un discours sur ce sujet. Son ministère ne fut pas de longue durée le 15 germinal an II, M. Bruny avait démissionné et l’église était désaffectée. Le 19 germinal suivant, la municipalité procédait à l’enlèvement des tableaux et des autels et expédiait au district deux cloches, des croix, des objets en fer, des chandeliers provenant de la paroisse. Pendant cette période, l’administration communale eut fort à faire de procéder à la nouvelle organisation politique et d’assurer la levée et le départ des volontaires assez nombreux. Les difficultés financières dans lesquelles se débattit enfin la commune pendant plusieurs années, l’obligèrent à solder à peu près constamment son budget en déficit. Les dépenses étaient cependant réduites au minimum, et il n’existait même plus d’école communale en l’an IV ; A cette époque, un particulier, le sieur Tamisier, instituteur, ouvrit une classe publique où il donnait les premiers éléments, pendant l’hiver, à neuf ou dix élèves au maximum. D’après l’importance réduite des événements qui signalèrent la vie publique de Gargas pendant une époque aussi tourmentée, on peut juger de la monotonie de l’histoire politique de la commune au cours du XIXe siècle. Elle ne fournit à vrai dire qu’une sèche nomenclature d’administrateurs locaux, préoccupés surtout de mettre sur pied annuellement de fragiles budgets ou d’obtenir pour leur village quelques parcelles de la manne officine. C’est dire que les grands mouvements politiques n’ont eu, dans les centres de même importance, qu’une répercussion souvent négligeable. Cependant, on ne saurait passer sous silence la part importante prise par les républicains de (largas au mouvement insurrectionnel de décembre 1851 On sait que l’arrondissement d’Apt fut l’un de ceux qui se signalèrent par le nombre d’insurgés et de déportés. Dès 1848, des incidents assez violents s’étaient d’ailleurs produits à Gargas à propos des élections municipales. Mais dans l’ordre économique, Gargas a subi une transformation des plus intéressantes à observer et dont les exemples sont rares dans la région. il s’est trouvé qu’une portion de ce terroir que les habitants avaient péniblement défriché pendant des siècles renferme des ressources considérables pour l’industrie. Les gisements d’ocres, insoupçonnés quant à leur valeur jusque-là, ont commencé à être exploités dès le milieu du 19e siècle. Cela s’est fait d’une façon rudimentaire, les procédés d’extraction et de préparation industrielle étant des plus primitifs. Depuis 1878, des usines et des sites de lavages ont été construits ce qui a donné une importance exceptionnelle à cette industrie. La préparation industrielle est faite ensuite à Gargas ou à Apt. Les usines du village qui s’occupent d’exportation expédient annuellement des dizaines de milliers de tonnes d’ocres dont les marques priment celles du monde entier. Les premières qualités sont demandées par les pays du nord de l’Europe et les Etats-Unis, le Levant achète surtout les ocres grossières. Il est aisé de concevoir combien cette industrie a modifié les conditions économiques de la commune, où bon nombre de propriétaires ont vu se transformer en rondes sommes d’argent d’ingrates parcelles improductives. D’autre part, l’industrie a pu maintenir sur le terroir une population prête, à l’instar de ses voisines, à essaimer vers la grande ville, durant la 1ere moitié du 20ème siècle. La commune elle-même a vu sa situation financière se relever et s’améliorer considérablement par suite du mouvement industriel et de la vente de biens communaux renfermant des ocres, pendant cette période. C’est ainsi que s’est progressivement transformé l’ancien village de Gargas, groupé d’abord, pour les nécessités de la défense, sur un monticule. Disséminé plus tard pour l’exploitation agricole, dans un terroir assez fertile et préservé de la déchéance et de la dépopulation rapide par une florissante industrie. Cette manne diminua ensuite à partir de 1930, pour ne laisser qu’une entreprise à l’heure actuelle, la dernière en Europe. Les traces de cette production sont omniprésentes à Gargas, et constituent un patrimoine industriel important, en cours de valorisation.
La Colline de Perréal est recouverte par un massif forestier composé de pins et de chênes blancs. Elle culmine à une altitude de 470 mètres. Cette colline est composée majoritairement de gypse et de très peu d’ocre. A son sommet, qui est un ancien oppidum gaulois, se trouve la chapelle Sainte-Radegonde bâtie en 1551. Le sous-sol de cette colline détient un intérêt géologique et paléontologique par la découverte au XIXème siècle de fossiles et de vertébrés qui restent une référence mondiale. De l’oppidum gaulois, (IIIème siècle AV JC), il ne reste que les vestiges d’une épaisse muraille d’enceinte découverte il y a plusieurs dizaines d‘années. Au hasard de vos promenades, vous pourrez apercevoir un vautour percnoptère.
 
LES SENTIERS DE L'OCRE ET DU FER
Vous allez découvrir des sites dont la beauté est le résultat du travail combiné de l’homme et de la nature. Aux XIXème et XXème siècles, Rustrel a vécu au rythme de l’ industrie du fer puis de l’ocre. Sur le sentier E, vous découvrirez les vestiges de la « saga des Maîtres de Forges » qui s’est déroulée de 1832 à 1885 : les 2 hauts fourneaux (site privé qui ne se visite pas) et la chapelle Notre Dame des Anges, qui fut le lieu de culte des mineurs.  De l’industrie de l’ocre, qui débute en 1871, il subsiste encore les bassins de lavage, les canalisations et les bassins de décantation. A Rustrel, les derniers bassins de lavage d’ocre ont fermé en 1990. Depuis l’arrêt de l’exploitation des carrières d’ocre, l’équilibre né du travail des ocriers et des paysans est fragile. Nous vous recommandons de rester sur les sentiers balisés et de respecter le milieu que vous allez traverser. L'accès au site du Colorado est libre et gratuit à toute heure (sauf restrictions de l'arrêté préfectoral en juillet-août). Les sentiers empruntent des chemins communaux mais traversent aussi des terrains privés. Ils sont balisés par des traits jaunes, bleus ou rouges ; une croix vous indique que vous avez pris la mauvaise direction.
 
RUSTREL (84400)
L'attraction touristique principale réside dans le Colorado provençal, où le sol est constitué d'ocres de différentes teintes, en direction de Gignac. L'exploitation et l'érosion naturelle ont façonné le paysage pour lui donner des apparences rappelant celui du Colorado. La ressemblance évidente avec Roussillon, distant d'une quinzaine de kilomètres, est due à la nature commune de leurs sols.
- Lavoirs, fontaines.
- Château du XVIIe siècle abritant la Mairie (au centre du village).
- Église paroissiale Saint-Romain du XVIe siècle.
 
Protégé au nord par les monts de Vaucluse qui lui offrent les pentes boisées du « Rond » à l’ouest et du « pointu » à l’est, le village contemple le colorado Provençal, à ses pieds, vers le sud . Depuis les âges les plus reculés les hommes ont disséminé les traces de leur séjour et de leur travail sur les 2800 ha du territoire communal.
Le territoire de Rustrel est situé à 10 km au nord-est d’Apt, sur le flanc méridional des Monts de Vaucluse. Il est arrosé par la Doa, affluent du Calavon. Le village, perché sur une colline à 400m d’altitude domine le bassin d’Apt. Les principaux ensembles géologiques rencontrés sur le territoire de la commune de Rustrel appartiennent tous à l’ère secondaire (Crétacé inférieur et supérieur).
Village inséré entre Luberon et Monts de Vaucluse.
Au niveau agricole, on retrouve des céréales, un peu de vignes, quelques oliviers, pruniers, cerisiers, amandiers, du colza et du tournesol et un peu de fourrage.
Une importante production de charbon de bois a permis l’installation de 2 usines vers 1840 et le traitement du minerai de fer sur place. Vers 1880, l’exploitation intensive du massif ocrier prend le relais dans l’économie du village. Vers 1920, on comptait jusqu’à 25 chantiers qui exportaient 3 millions de tonnes d’ocre dans le monde entier. La crise des années 30, la seconde Guerre Mondiale et le développement des colorants chimiques ont amenés ses chantiers à fermer. Le dernier chantier s’est arrêté en 1990.
Ce sont tous ces chantiers qui ont façonné sur près de 4 km de long ce site exceptionnel, baptisé le Colorado Provençal, pour la variété de ses formes et de ses couleurs.
   
Ce château a vraisemblablement été construit à la demande des ducs de Lévis Ventadour, seigneurs de Rustrel, au début du XVIIème siècle. La date de 1626, gravée sur le cadran solaire, vient appuyer cette hypothèse. Un certain nombre de dates ponctuent l’histoire du bâtiment : Le 23 janvier 1627, les ducs de Lévis Ventadour vendent le fief à Charles d’Eyroux, un bourgeois de Simiane.
Le 21 mai 1627, Charles d’Eyroux est dépossédé de ses biens au profit de la Communauté d’Apt.
En 1643, la Communauté d’Apt, qui a besoin d’argent revend les terres de Rustrel à 3 coseigneurs.
A partir de ce moment, de nombreux coseigneurs se succèdent.
Après la Révolution de 1789 le château est vendu comme bien national.
En 1831, l’ensemble du château appartient à François Blanc, qui s’est endetté « plus de 30 ans auparavant » de quinze cents francs pour son acquisition. Celui-ci le partage entre son fils et ses deux petites filles et le château devient une multipropriété.
A partir de 1847, la commune de Rustrel commence à acheter certaines parties du château. Elle est aujourd’hui le principal propriétaire du bâtiment.
   
Plutôt qu’un château, il s’agit d’une grande bastide rectangulaire, flanquée de tours d’angles circulaires. L’ensemble de la construction est plutôt sobre, malgré un certain soin apporté au traitement des ouvertures : l’encadrement de la porte d’entrée est construit en grand appareil à bossage et les fenêtres sont à meneaux.
C’est en 1858 que la tour Sud-Ouest est équipée de son horloge, de sa cloche et de son campanile en fonte.
 
En 1992, la municipalité fait construire le quart Nord Ouest manquant du château, achevant ainsi sa construction.
Le plafond à la française et la partie haute des 4 murs d’une des salles du château conserve encore un décor peint du XVIIème siècle.
On peut y reconnaître les figures des Vertus accompagnées de leurs symboles (Espérance, Charité, Force et Tempérance), les dons des saisons (blé, raisins) ainsi que des tableaux tirés des fables d’Esope (Le renard et la cigogne, l’homme et les deux femmes, l’homme et l’idole, Mercure et le bûcheron, la mère et l’enfant qui crie, le pêcheur et le petit poisson).
Il est probable que ces peintures soient réalisées avec les ocres locales.
L’ensemble de ce décor, les façades, les toitures et la cheminée Louis XIII sont classées parmi les Monuments Historiques depuis 1989.
 
Après 1123, Laugier, évêque d’Apt, donne à l’église Notre Dame les églises de 16 villages dont Rustrel. Après le passage de Raymond de Turenne, qui détruisit Villevieille en 1392, l’église était en ruine. Elle fut reconstruite à l’identique un siècle plus tard. C’est probablement à ce moment que la 2ème travée et la chapelle annexe sont construites. La paroisse et la vie communautaire semblent définitivement stabilisé au début du XVIème. Au XVIIème on assiste à une renaissance du sentiment religieux. Et au XVIIIème, l’église et la maison curiale retiennent toute l’attention du conseil C’est à ce moment que de nombreux travaux sont entrepris dans l’église.
 
Sur le plan cultuel, l’église est très tôt placée sous la dévotion de St Romain, diacre de Césarée en Palestine et martyr à Antioche en l’an 303.
Le culte voué à St Romain par les Rustrélien, déjà au XVIéme, connu un regain d’intérêt après le renouveau religieux du XVIIème. Une tradition voulait que le lundi suivant la « votive » se tienne la « foire de St Romain ». On y vend des porcs et des bestiaux de boucherie et de charcuterie. Assez importante en 1806, elle déclina au cours du XIXème pour disparaître totalement après 1876.
L’église paroissiale est aujourd’hui placée sous le vocable de la Nativité Notre Dame.
 
La chapelle Notre Dame des Anges
La chapelle se compose d’une nef unique - faite de 3 travées voûtées en arêtes et d’une 4ème travée surélevée, couronnée d’une corniche - et d’une abside orientée probablement romane (XIIème siècle). La partie occidentale de la chapelle correspond à une extension de l’époque moderne. Au sud, accolé à la travée de chœur se trouvent les ruines d'une construction plus récente souvent appelée « l’ermitage ». Le pignon oriental est couronné d’un clocher mur à baie. Une grotte, à quelques centaines de mètres au Nord de la chapelle, serait, selon la tradition un lieu de refuge. Un relief rocheux, situé à l’Ouest de la chapelle, a été fortifié. On y distingue plusieurs tronçons de murs maçonnés et liés au mortier, très dégradés. L’hypothèse d’une tour carrée (au sommet), entourée d’une enceint oblongue a été émise .
Le castrum de type première génération peut laisser penser à une occupation du XIème au XIIIème siècle pour le village. L’entrée est construite avec des blocs en remploi (un bloc sur la gauche porte une inscription très abîmée :
 
Avant 1660, la chapelle porte le nom de « Villelongue », ce n’est qu’au moment de sa réfection qu’elle est placée sous le vocable de Notre Dame des Anges. La source 2 suppose qu’elle a peut-être succédé à l’ancienne chapelle de Lausnana, citée en 1383 (« Lhaulnanicis in territorio de Rustrello ») construite elle-même sur un ancien fundus romain. La chapelle était le lieu de pèlerinage des habitants du village le 8 septembre. En cette occasion on pratiquait le juec dou borni (jeu du borgne).
F. SAUVE précise qu’il y avait à l’emplacement de la chapelle Notre Dame des Anges, à la fin du XVème siècle un castellum et une chapelle.
 
Musée du Moulin à huile (XVIIIe siècle) : ouverture juillet-août (hors saison : les visites guidées sont possibles sur rendez-vous au 04.90.04.91.09).
Le musée a ouvert ses portes au public le 20 juin 1999. Il est installé dans un ancien moulin à huile qui a fonctionné du milieu du XVIIIème siècle jusqu’au début des années 1930. Les nouvelles affectations du lieu à la suite de l’arrêt de la production l’ont très peu modifié. Ainsi, le broyeur (cours), les presses, le cabestan et les enfers (infers) sont restés en place dans le moulin. Les bidons et jarres de stockage de l’huile, la balance, la feuille, l’ardoise et le chaudron ont également été retrouvés sur place. Seuls manquaient les cuves de décantation, ainsi que les outils et récipients qui ont pu être récupérés pour d’autres usages. Grâce à un aménagement muséographique relativement simple, le visiteur peut aujourd’hui suivre les différentes étapes de la fabrication de l’huile d’olive, telle qu’elle l’était au milieu du XIXème siècle.
L’HISTOIRE : Le moulin a été installé au milieu du XVIIIème siècle dans une ancienne remise à calèches construite quelques décennies plus tôt. Les presses du moulin ont été installées dans une des trois ouvertures cochères. Il s’agit d’un moulin privé. Il est actuellement présenté dans son état du milieu du XIXème siècle, avec des presses à vis métalliques (les premières étant entièrement en bois). Le broyeur a également été changé : nous en avons conservé quelques éléments. Le broyeur actuellement en place aurait vraisemblablement dû être changé de nouveau : il présente lui aussi des traces évidentes d’usure. Les causes exactes de l’arrêt de la production dans ce moulin sont difficiles à définir, mais un certain nombre d’éléments peuvent néanmoins nous éclairer. Tout d’abord il est important de préciser que lorsque ce moulin commence sa production, un autre moulin fonctionne déjà : celui de la communauté de Rustrel, plus ancien, qui fait réparer le sien à la fin du XVIIIème siècle. Puis en 1880, un second moulin privé ouvre ses portes. Ce nouveau moulin est équipé de presses métalliques plus modernes et sera vraisemblablement le dernier à produire de l’huile d’olive à Rustrel. Outre la nécessité d’investir dans l’achat d’un nouveau broyeur pour le moulin et l’installation d’un moulin plus moderne, la baisse de la production d’olives à Rustrel dans les années 1930 semble être un facteur déterminant de la fermeture de ce moulin.
 LE FONCTIONNEMENT : Les olives arrivent en sac au moulin où elles sont pesées puis stockées à l’étage jusqu’à ce qu’elles atteignent le niveau de maturation nécessaire pour être pressées. Elles sont d’abord réduites en pâte avec leur noyau sous le broyeur qui était, ici, actionné par un cheval. Ce type de moulin activé par la force animale s’appelle un « moulin à sang ». Le moulinier aidé d’un de ses ouvriers porte ensuite la table contre le broyeur et remplit les scourtins de pâte d’olive. Ces scourtins, tissés en fibre de coco, jouent le rôle de filtre lors du pressage : ils laissent passer le jus d’olive mais retiennent les noyaux et la pulpe. La table est ensuite amenée près des presses et les scourtins sont déchargés et empilés sous les deux presses. Ces pressoirs sont dits « à vis directe » (c’est une vis qui fait s’abaisser le plateau qui écrase les scourtins). Ce type de pressoir exerçant des poussées considérables vers le haut, on a choisi au XVIIIème siècle de les encastrer dans le bâti. Ce système s’appelle « pressoir à chapelle ». Pour presser les olives, le moulinier s’aide du cabestan : la barre de serrage est attachée d’un côté au plateau de la presse et de l’autre au cabestan. Pour faire descendre le plateau des presses, le moulinier tourne la manivelle du cabestan. L’huile ainsi pressée s’écoule dans un grand récipient situé en dessous des presses et poursuit son chemin vers les bassins de décantation à travers une goulotte encastrée dans le sol. Le jus extrait de l’olive est composée d’un mélange d’eau et d’huile. Il est donc laissée au repos dans les bassins de décantation où, du fait de la différence de densité des 2 liquides, l’huile remonte à la surface et l’eau de végétation reste en dessous. L’huile qui surnage est ensuite « cueillie » à l’aide d’un instrument appelé « la feuille » et est versée dans les jarres de stockage. L’eau de végétation est, quant à elle, jetée dans un grand bac appelé les « enfers ». L’huile est parfois filtrée avant d’être stockée. C’est la première pression à froid. Les scourtins restés sous les presses contiennent encore de l’huile. Pour l’extraire, on fait chauffer de l’eau dans le chaudron puis on arrose les scourtins d’eau chaude. Il peut y avoir ainsi plusieurs « pressions à chaud ». Cette huile suit ensuite le même chemin que l’huile extraite par « pression à froid ».
 
Hébergement : Gîte d'étape Le ChâteauMr. SCARMUCCIA -04.90/04.96.77 Gîte d'étape, ouvert à l'année
Email : jmsca84@mac.com
25 places en dortoir, repas + petit-déjeuner, coin cuisine
Evaluation globale
Accueil : 5/5. Propreté : 5/5. Literie : 5/5. Décoration : 5/5. Calme : 5/5. Excellent acceuil, un vrai bonheur
 
Ravitaillement (limité) :
Possibilité de prendre un pique-nique au gîte sur demande lors de l’inscription
Alimentation générale : Maryline REYNAUD
Produits régionaux, produits frais, Gaz, Boissons, Pâtisseries, Glaces.
tél. 04 90 04 93 16
 
Boulangerie : le Pierrot d'Antan
Pain à l'ancienne, au levain et au feu de bois.
tél. 04 90 04 95 45
  
Jour 4 :  de Rustrel au gîte de Chaloux
En route :
- Colorado provençal
- chapelle de St Ferréol

Viens.
Entouré de magnifiques paysages et perché sur un piton rocheux depuis déjà un millénaire, Viens est un village ancien qui a conservé son allure de place forte moyenâgeuse. En visitant Viens vous pourrez découvrir les nombreux témoignages du passé tumultueux du village. Vous pénétrerez dans le village par la Porte Sarrasine percée dans les remparts et pourrez admirer sa Tour à Horloge et son Portail. Vous vous promènerez avec plaisir dans ses ruelles où vous pourrez croiser de belles demeures du XIII° ainsi que de charmantes maisons anciennes. L'une d'elles s'appelle la Maison de Monier de la Quarrée-Montauciel. Elle mérite vraiment un coup d'oeil ainsi que la Maison de Monier d'Arnaud.  Vous pourrez admirer également à Viens un château Renaissance qui a subi d'importantes transformations au XIX°. Depuis les abords du château vous aurez une vue panoramique qui s'offrira à vous, depuis la Montée de la Pousterle vous pourrez admirer les gorges de Lure. 
 
Oppedette
Pas d’approvisionnement
 Entouré de somptueux paysages, Oppedette est un petit village d'à peine 40 habitants perché sur un promontoire rocheux. Le village s'intègre dans un décor sauvage de roches et de gorges creusées par la rivière du Calavon pour former ce qu'on appelle ici le "Canyon d'Oppedette".
 En abordant le village par la route qui descend depuis Vachères, vous aurez l'impression de voir jaillir Oppedette de la roche. Les maisons regroupées sont en parfaite harmonie avec l'environnement car on a pris soin de restaurer les maisons en conservant le caractère rustique et authentique d'Oppedette.
 Ne manquez pas le belvédère qui vous offre un magnifique point de vue sur les environs, vous y accéderez par un charmant petit sentier.
 Place forte romaine, le village d'Oppedette-en-Lubéron occupe un promontoire permettant de contrôler l'entrée des gorges et tire son nom de l'oppidum gaulois sur lequel il fut édifié.
La présence de l'homme, ici, remonte au mésolithique : des traces d'occupation ont été découvertes en amont des gorges.
Avec ses 55 habitants, il conserve son âme villageoise  : un seul café-restaurant, quelques artisans, des retraités et des agriculteurs. Aux beaux jours, c'est en terrasse que le facteur distribue le courrier !
 
Site préhistorique. Prés du cimetière, trace d'un oppidum gallo-romain et fond de cabanes gallo-romaines
* Fontaine ancienne. Moulin.
* Eglise St Didier 1834.
* Dans le soubassement du calvaire devant la mairie, autel votif à Mars (Pierre Carolingienne à entrelacs qui a été volée.)
* 3 Oratoires.
* Magnifiques gorges aux parois polychromes (parmi les plus belles de Provence) Creusées dans les calcaires urgoniens avec ponts naturels, grottes, avens (Le Kiéber blanc profond de 22m.) grandes baumes," tines "(grandes marmites naturelles remplies d'eau.)
* Défilé des Etroits (le Calavon y coule entre deux murailles à 1 mètre l'une de l'autre
* Anciennes mines de phosphate.
* Ovins; Poterie.
* Promenades dans les gorges (bien aménagées)
 
Hébergement
"Petit Pas" - Gîte de Chaloux SIMIANE LA ROTONDE (04150)
M.RIDER - 04.92.75.99.13
Gîte, Chambres-Tables d'hôtes, ouvert du 15/03 au 2/01
22 places en dortoir, 9 places en chambre, repas + petit-déjeuner, coin cuisine
D'après les renseigenemenst que nous avions pris sur le net : Cuisine végétarienne, repas frugal.En fin de compte nous avons eu un repas des plus normaux et un accueil tout à fait à la hauteur (quoique un peu distant).
  
Jour 5 :  du Gite Chaloux à Lagarde d’APT
Siamiane La rotonde
Découverte du village et de son château
Imaginez un village perché à 650 m d’altitude, les témoignages d’une noble histoire, des à-plats de lavande, la pureté du ciel, l’harmonie des paysages. Tel est l’écrin de Simiane-la-Rotonde, pays de lumière et de paix, site majeur des plantes à parfum en Haute Provence.
Un musée à ciel ouvert : Flânez sans retenue dans l’ancien fief des seigneurs de Simiane : les Agoult, au gré de ses pittoresques calades, de ses jardins suspendus. Une balade intemporelle où monuments, façades de style et portes ouvragées dévoilent échoppes, galeries et ateliers d’artistes. Un village de charme classé “cité de caractère”.
Sa Rotonde médiévale et son Festival de Musique Ancienne : Ne vous fiez pas à la rudesse de cette architecture dominant le village. Mais admirez à l’intérieur sa somptueuse coupole, joyau de l’art roman où se produisent les plus grands ensembles de musique médiévale, renaissance et baroque, dans le cadre du festival “Les Riches Heures Musicales de la Rotonde”, les trois premières semaines d’août.
 
Architecture et archéologie : Au rez-de-chaussée, découvrez une salle médiévale du XIVe siècle, ornée de trois arcs romans reposant sur de fines colonnettes. C’était jadis la pièce à vivre de la famille seigneuriale, transformée au XIXe siècle en atelier de menuiserie. Aujourd’hui une exposition  permanente renseigne le visiteur sur l’histoire du château et de sa célèbre Rotonde, du Xie au XXIe siècle, avec ses heures de faste et d’abandon et sa récente restauration. La famille Agoult, une des plus puissantes de la Provence médiévale vous y est présentée ainsi qu’une collection lapidaire provenant des fouilles du castrum : chapiteaux, têtes sculptées, autant de témoins de la qualité architecturale des bâtiments disparus.
 
Leader des parfums à plantes : A l’étage, plongez dans l’univers secret des plantes aromatiques et à parfum. Expositions et  film vous invitent à une symphonie d’odeurs, à la rencontre de la lavande, chère à Simiane, véritable capitale des huiles essentielles avec sa Coopérative des Plantes à Parfums de Provence la plus importante de France. L’équipe spécialisée du laboratoire Sainte-Victoire, présente dans le château, vous accueille et vous initie aux usages et vertus des huiles essentielles grâce à des démonstrations de distillation avec alambic, à des conférences, à des ateliers (programme sur demande).
Espace vente : produits naturels à base de plantes et d’huiles essentielles, produits de soins, d’hygiène, cosmétique - diffuseurs ultrason - aromates - conseils en naturopathie. leader des plantes à parfum
 Sous la protection des Simiane-Agoult, le village prospéra grâce à l’agriculture, au négoce et à la verrerie, industrie dont ce fut le point de départ en Provence, au XVe siècle. De riches familles en ont alors fait un bourg raffiné. Le long des ruelles pavées et fleuries, les fenêtres à meneaux et les portes des demeures cossues, avec linteaux de pierres sculptés et panneaux de bois diamantés, racontent la noblesse ou la bourgeoisie aisée des verriers, notaires, avocats et chirurgiens qui eurent pignon sur rue, du XVIe au XVIIIe siècle. Le majestueux portail XVIIe siècle de “ l’ostau ” (maison) Montjallard, avec ses pilastres et un entablement orné d’une frise et surmonté de balustres, n’en est qu’un exemple. Au gré des galeries, des ateliers d’artistes et d’artisans d’art qui offrent un large éventail de créations, de la poterie traditionnelle à l’art contemporain, voici également la place couverte des vieilles halles, du XVIe siècle, avec sa fine colonnade, ou le curieux clocher Saint-Jean : non seulement son église a disparu au XIXe siècle, mais la foudre l’a décapité en 1897. Il continue néanmoins à sonner.
Dominateurs entre Lure et Luberon, les Simiane-Agoult ont fait de leur seigneurie l’une des plus puissantes de Haute-Provence dès le Moyen Âge. Ils comptèrent dans leurs rangs grands sénéchaux, évêques, gouverneurs et ambassadeurs du royaume de France, fidèles à leur devise : “ Les tours soutiennent les lys ”. Si on trouve la trace des Simiane-Agoult aux quatre coins de la Provence, c’est bien à leur fief d’origine qu’ils ont donné une partie de son nom. L’autre provient de la Rotonde qui domine la cité de toute la puissance de son architecture en tronc de cône. Édifiée à la fin du XIIe s. pour renforcer le dispositif défensif du château, elle fut sauvée en 1841 par Prosper Mérimée qui la fit classer monument historique. Massive à l’extérieur, elle renferme cependant une délicate coupole à douze nervures, remarquable par sa hauteur (5 m), la qualité de son appareillage, ses chapiteaux en forme de feuilles d’eau très stylisées et les masques humains sculptés sur les consoles des colonnettes. La Rotonde, reconnue comme un très bel exemple d’architecture romane civile et militaire, accueille chaque été le réputé festival de musique ancienne “ Les Riches Heures Musicales de la Rotonde ”.
 
Ravitaillement
Commerces à Simiane la Rotonde
“Au plaisir des yeux” - Produits du terroir - librairie - Haut Village - 04 92 75 94 65
“pain cuit au feu de bois” - Boulangerie - pâtisserie - produits régionaux – Bas Village - 04 92 75 95 98
Alimentation générale - Bas Village - 04 92 75 98 20
 
Fromageries vente à la ferme (se renseigner sur les horaires d’accueil)
Le Petit Tourtouil - Carniol sur la D18 - 04 92 73 29 58
Fromagerie Le Simon - Campagne le Simon - 04 92 75 95 93
Pradier Pierre - La Combe du Pommier - 04 92 75 97 23
La chèvrerie de la combe du buis - Cheyran - 04 92 75 99 89
 
Lagarde d'Apt est un minuscule village isolé au Nord du pays du Luberon, à quelques pas du plateau d'Albion. Vous y trouverez le Signal Saint Pierre à 1.256 m, point culminant des Monts de Vaucluse et des hectares de lavandes.
Vous serez surpris en arrivant à Lagarde d'Apt de ne pas trouver de village au sens classique, Lagarde d'Apt c'est uniquement une église, une auberge et deux distilleries de lavande. Pas de place de village bordée de maisons anciennes, pas de labyrinthe de petites rues, pas de bancs de petits vieux discutant de la pluie et du beau temps....Il n'y a que 33 habitants !
Vous trouverez quelques propriétés et fermes isolées, dont une propose un parcours pédestre dans les 80 hectares de lavande, vous aurez également sur place la possibilité de découvrir la distillerie. Lagarde d'Apt c'est des paysages magnifiques et sauvages... c'est la nature et rien d'autre, mais c'est sublime.
 

 
Située à 1087 mètres d’altitude, dominant le Plateau d’Albion, toute proche du Mont Saint-Pierre, la commune de LAGARDE D’APT est aujourd’hui représentée par son église en cours de restauration.
L’absence d’agglomération est largement compensée par un panorama splendide, dont l’horizon est marqué, d’un côté par le Mont Ventoux et de l’autre par la Montagne de Lure, derrière laquelle se profilent les cimes neigeuses des Alpes du Sud.
Le premier seigneur connu appartient à la famille de Simiane (XIIIème siècle), puis, par alliance, les terres entrent dans le domaine du comté de Sault. La population très clairsemée ne permet la culture de toutes les terres, aussi sont-ce les moines de Sénanque qui bénéficient de ces exploitations. Toutefois après avoir été totalement déserté au XIIème siècle, le terroir se repeuple dans la première moitié du XVIIème siècle. Par acte du 16 novembre 1626, Charles de Créqui, duc de Lesdiguières, co-seigneur du lieu "alberge" ses terres à titre de bail emphytéotique à un certain Guillaume Poyet, à charge pour lui et les siens de défricher, ainsi qu'à quatre autres particuliers, dans le même souci de remettre les terres en exploitation. Cet acte lié à quelques obligations s'accompagnait de nombreuses franchises et privilèges (lignerage, pâturage, fruits et revenus) pour les preneurs qui devinrent ainsi les nouveaux habitants de Lagarde. Cet accord devait par la suite être à l'origine de contestation multiples entre possesseurs des terres et la commune dont certaines firent l'objet de procédures jusqu'au milieu du XIXème siècle.
 
Hébergement : Les Esfourniaux LAGARDE D'APT (84400)
M.CHASSILLAN - 04.90.75.01.04
Chambres-Tables d'hôtes, ouvert à l'année
13 places en chambre, repas + petit-déjeuner
Evaluation globale
Accueil : 5/5. Propreté : 5/5. Literie : 5/5. Décoration : 5/5. Calme : 5/5. Table : 5/5
Commentaire(s) : Contribution de MARTIN le 15-04-2006 19:07:00. Du haut de gamme ! Du grand plaisir ! Aux petits soins...
 
Pas d’approvisionnement
 
Jour 6 : de Lagarde d’Apt à Monieux
St Jean de Sault
(Sault, du latin Saltus, Pays de forêts)
Le hameau de Saint Jean de Sault, autrefois Saint Jean de Durfort (ce dernier nom découlant de tour forte qui fut vendue au XIIIe siècle par Isnard d'Entrevennes, il en reste un pan de muraille), possède une église du XVIIe siècle sous le titre de Saint Jean Baptiste qui fut également celui d'une petite chapelle de la même époque récemment restaurée, située près du croisement de Sarraud.
 
Hébergement : Ferme Le Viguier
M GIARDINI Tél. 04 90 64 04 83 - Fax 04 90 64 11 39
Email : le.viguier@wanadoo.fr
Site Internet : www.leviguier.com
Gîte d'étape, ouvert à l'année - 3 épis
14 places en chambres, repas + petit-déjeuner
Elevage ovins
Adhérent au CDRP84
 
Ravitaillement à Monieux : Artisan boulanger (spécialité de pain au petit épeautre)

Monieux : Situé à 650 mètres d'altitude, Monieux est accroché au flanc sud-est du massif du Mont Ventoux et regarde vers le levant. En contrebas, la Nesque, modeste et paisible rivière, déroule nonchalamment ses méandres avant d'aller s'engouffrer dans des gorges sauvages, entaillées dans les rochers calcaires du Plateau de Vaucluse. La commune, étendue sur 4 712 ha, est composée de plusieurs hameaux et lieux dits. De nombreuses routes touristiques offrent des vues panoramiques grandioses et de multiples chemins de randonnées sillonnent un paysage d'une grande variété : garrigues parfumées, forêts de chênes d'où émerge l'intense blancheur des crêtes calcaires, combes profondes, mosaïque des cultures...
Agriculture et élevage, bases du développement local, ont contribué à façonner le paysage et à lui donner son originalité.
 
Jour 7 :  Monieux à Methamis
Randonnée dans le haut des Gorges de la Nesque.
Quelques sentiers magnifiques et étroits permettent de descendre dans le fond des gorges et de rejoindre la Nesque. A 1 km du belvédère, descendez vers la Chapelle St Michel (la Chapelle se situe près de la Nesque) remontez un peu vers la Peisse puis redescendez à nouveau vers la Nesque et remontez vers le belvédère. C'est un parcours vertigineux les falaises à pic ne manquent pas et le paysage est grandiose. Dans le fond des gorges la Nesque est souvent à sec, il est possible de marcher dans le lit de la rivière.
Une autre possibilité plus courte, de la Chapelle St Michel suivez le lit de la Nesque (souvent à sec), 2 chemins différents vous permettent de rejoindre le Belvédère. Soyez très attentif, ils ne sont pas bien signalés.

 
Gorges de la Nesque
Durée : environ 5h00 - Difficulté particulière
Alt min : 623m - max : 860m - Dénivelé : environ 500m
Après les Gorges du Verdon, les Gorges de la Nesque sont les plus spectaculaires de Provence, l'une des plus belles percées hydrogéologiques du midi. Un canyon grandiose et sauvage, où se dressent de fantastiques rochers, que l'on découvre depuis la route D 942 en encorbellement sur le précipice jalonnée de tunnels et de belvédères dont celui du Castelleras face au majestueux Rocher du Cire. Au fond les gorges de la Nesque.

Ferme St Hubert : bastide isolée occupant une position géographique lui ayant permis, autrefois, de communiquer visuellement avec les fermes avoisinantes.

MUR DE LA PESTE
- Ancienne barrière du XVIIIe siècle pour empêcher l'invasion de la peste dans l'ancien Comtat Venaissin et entièrement situé sur les Monts de Vaucluse
- Débute à l'extrémité Sud-Est de la commune de Monieux au lieu-dit Saint-Hubert, descend à travers le plateau sur les limites de communes du Nord et du Sud pour rejoindre Lagnes, point de jonction avec le GR 6
- Cette ligne sanitaire se prolongeait jusqu'à la Durance par le versant Ouest du Petit Luberon. Les vestiges ont aujourd'hui disparu