Tour d'abord un grand merci à Nicole et à Claudio qui ont organisé cette sortie mémorable le 8 juillet 2007
Cette page est librement traduite
de l’Italien à partir de la page internet à l’adresse suivante : http://www.naturaoccitana.it/pagina.asp?id=51&tipo=Escursioni Rocca la Meja S’il
existe un endroit reputé à juste titre dans la Vallée Maira, c’est la Gardetta, vaste et magnifique haut
plateau situé dans la Commune de Canosio, à cheval entre trois vallées de
Cuneo. Dominé par la Rocca
Meja, le Plateau de la Gardetta constitue une bonne de base de départ pour de
nombreuses excursions de différentes difficultés : Monte Cassorso (2776m),
Pointe Écho (2701m), Rocca la Meja (2831m), Monte Oserot (2860m), Monte Bodoira
(2747m), Lac de la Meja, Lac Noir, Lac Oserot, Anneau des Lacs Roburent et des
fortifications. Pour l'hiver splendide site de ski de randonnée, les voies partent
du Val d'Unerzio (Commun d'Acceglio) pour rejoindre le Plateau de la Gardetta.
Depuis l'an 2001,
l’ensemble du plateau est recensé dans le Patrimoine Géologique Italien. Merci
à l'extraordinaire état de conservation de successions rocheuses depuis 200
millions d’années, témoignant de l'évolution d'un ancien territoire précédent
la formation de la chaîne alpine. Différents types de couches géologiques
mettent en évidence le passage progressif d'un continent volcanique (andésites
et porphyres), suivi de roches de type fluvial qui progressivement
s'évanouissent en milieu deltaïque et de plages submergées (des successions
quartziques); successivement on trouve des roches formées de l'évaporation d'anciennes lagunes
marines de type aride (anhydrites, craies et chaufours à
des petites cellules), jusqu'à l'apparition d'une plate-forme marine pendant le
carbonique (chaufours et dolomie). L’autre intérêt géologique
est l’immense panorama sur les sommets environnants, mettant en évidence
la structuration en différentes unités de chevauchement tectoniques qui, à
partir de la rencontre entre deux continents entamée il y a 65 millions d'années, ont produit la
formation de la chaîne alpine tel que nous la connaissons aujourd’hui
ZONE
: ALPES COZIE (Province de Cuneo) ACCÈS : Vallées Maira, Grana et
Stura
Intérêts
: panorama, géologique, historique
(oeuvres de guerre). Temps
de parcours : de 2 h 30 à 2h45. Dénivelé
: 431 m (de la de base de Rocca
Meja, de 2400m - 2831m). Difficulté
:
alpinisme, facile. En présentant
quelque difficulté de type d'alpinisme (deux seuls passages sur
roche avec
nécessité de grimper), la parcours demande un minimum de
familiarité avec l'escalade. La montée est facile pour
les habitués
d’escalade. Il est conseillé de porter un casque (chute de
pierres) Signalétique
: à partir de la base du mur,
signaux jaune. Période
conseillée : Juillet
-Juillet-septembre/octobre (période sans neige). Points de départ Accès
par Demonte, la route asphaltée termine au Col Valcavera (2416m), où elle
se poursuit sur un beau
« sterrato » jusqu'aux Casernes de la Bandia et au Col de la
Margherina. Rejoindre le Lac de la Meja, il sera facile de trouver dans les
prés les traces qui nous mènent à la base de la Meja. Rocca la Meja est une longue dorsale allongée en direction Est-Ouest, avec des formes variables selon le point d'observation : du sud il a forme pyramidale, avec une crête ciselée et une cassure transversale qui constitue la partie centrale du parcours pour en rejoindre le sommet ; d'est et d'ouest se détache par contre la stratification verticale des roches dont il est composé, alternances de chaufours et dolomie qui se sont formées sur une ancienne plate-forme marine. Dans le profil on aperçoit également des couches très friables, qui creusent des canaux le long de la dorsale de la montagne : il s'agit d'anciennes cendres volcaniques qui se sont déposées dans cette plate-forme marine ToponymiePour
le toponyme, Meja fait référence a meije: pointe médiane, des mezzodì (par
rapport aux habitants de Preit, dans la commune de Canosio). Gardetta par contre fait à référence à un lieu élevé et panoramique qui permet l'observation et la surveillance du territoire environnant. Le parcours Du lac on descend en traversant les pâturages à la base des pierriers résultant de l’érosion progressive de la Rocca la Meja. Rejoindre la base d'un de ces pierriers, (2400m), on rencontre la marque jaune qui nous accompagnera jusqu'au sommet. Le sentier grimpe facilement dans le pierrier, jusqu'à une cassure qui coupe en diagonale le vertigineux mur sud de la montagne. Cette cassure est dû à la présence d'une grande faille tectonique qui a coupé en oblique pratiquement toute la montagne, provoquant la discontinuité des couches des roches. La conséquence de ce phénomène géologique est la création d'une confortable rampe, pas trop exposée, qui avec une bonne pente nous mène à un col où un très beau panorama mérite que l’on s’y arrête. Au début de cette cassure, il y a un passage exposé sur roche (3m) où il faut faire un peu d'escalade. Après avoir rejoint le col (2556m), le sentier
tourne à gauche, en s'enfilant à
l'intérieur d'un canal qui s'insère entre les couches verticales des roches du
carboniques (chaufours et dolomie). Même la présence de ce canal une signification géologique : ce qui frappe vite le regard est en effet la couleur marron avec des patines verdâtres et violacées des roches qui le constituent, contrairement aux autres couches du carbonique dans lesquels il est encaissé, qui ont des couleurs qui vont du blanc au gris sombre. Il s’agit d’un couche intercalaire de roches à composition siliceuses, formées des cendres d'anciennes explosions volcaniques qui se sont déposées à l'intérieur de la plate-forme marine lors de carbonique. Suite à la structuration et au chevauchement de la chaîne alpine, qui ont redressé les couches rocheuses de cette ancienne mer, les agents météoriques (eau, neige, glace, thermiques) ont pu éroder avec majeure facilité les couches siliceuses intermédiaires, plus de friables que les couches environnantes, beaucoup plus compactes. Le résultat final est donc la présence de ce canal qui nous mènera presque au sommet ; il est en outre d’une importance fondamentale pour les géologues, puisqu'il correspond au point de passage entre deux époques géologiques distinctes de la période du Trias (l'Anisico et le Ladinico). À
mi-hauteur, le canal est interrompu par des blocs rocheux tombés
de plus haut . Pour les passer, il faut escalader. Le passage se
prolonge jusqu’au sommet
par le canal sur quelques dizaines de mètres à droite sur
des roches du
carbonique et nous mènent à la croix sommitale (2831m). Du
sommet la vue embrasse 360°, et on se rend vraiment compte d'avoir escaladé
une pointe qui s'élève directement vers le ciel. Dans un seul regard, une
grande partie du Piémont est sous nos yeux : toutes les Alpes Occidentales
(du Cervin au Mont Rose) ; la Plaine du Pô, dont émerge la Colline
de Superga, avec Turin à ses pieds ; les Langhe et le Monferrato ; les Alpes et
les Apennins Ligures plus loin. Après avoir enregistré notre présence sur le journal de sommet et jouit d'une agréable méditation sur la ligne de crête, il ne reste qu’à revenir sur nos pas par le même itinéraire. |